Je me présente : Corinne, de Genève, Suisse.
J'ai toujours eu énormément d'admiration pour les chiens guides d'aveugle et ceux pour personnes à mobilité réduite.
En octobre 2004, j'ai été hospitalisée pour un grave problème de santé. Je suis restée plus de 6 heures au sol de ma salle de bains, sans possibilité de bouger, ni d'appeler du secours, mais en voyant et entendant tout ce qui se passe autour de moi. Quand les pompiers m'ont trouvée, comme je ne bougeais pas et que j'étais en hypothermie et que mon pouls était faible, ils ont cru que j'avais passé de l'autre côté de la barrière. C'est hyper stressant quand vous entendez : "merde elle est morte" et que dans votre tête vous vous dîtes :"mais penchez-vous vers moi, touchez-moi vous verrez bien que je suis vivante".
Fort heureusement un des pompiers a senti ma respiration légère et toute l'artillerie a été mise en branle pour me secourir.
A l'hôpital, on m'a expliqué que pour éviter de telles crises de cataplexie et éviter que mes muscles ne se détruisent, il me fallait bouger énormément. Comme ça faisait depuis pas mal de temps que je mûrissais l'idée d'adopter un chien, je me suis dit qu'à présent il était temps de sauter le pas, vu que je devrai faire de grandes ballades.
Je souhaitais un golden retriever ou un berger belge Tervuren, mais mon vétérinaire m'a déconseillé de prendre des grands chiens, sauf si ceux-ci étaient formés pour les handicapés (je souffre d'une forme de myopathie, donc pas suffisamment de force pour tenir un grand chien qui tire en laisse). Etant donné que je ne juge pas mon handicap encore comme étant suffisamment avancé pour justifier un chien formé spécifiquement, je me suis arrêtée sur une petite race : un chien nu Chinois. Mushu est arrivé à la maison un mois après mon hospitalisation.
Quelques mois après son adoption, j'ai eu à nouveau une crise de cataplexie. Je me suis effondrée au sol et le chien, qui dormait au salon, a couru comme un fou dans le hall d'entrée et en me sautant dessus, ça m'a permi de reprendre le contrôle de mes muscles. J'ai ainsi eu l'idée de former mon chien par rapport à cette maladie. Et c'est ainsi que l'association l'autre regard m'est venue en aide.
http://www.lautre-regard.ch/ J'ai de la chance d'avoir un chien très actif, toujours à l'écoute et très curieux. Donc la formation se poursuit dans des conditions optimales.
Moi qui pensais que seuls les labradors & golden pouvaient être capable d'aider les humains, je suis la 1ère surprise de voir le résultat avec ce petit chien.
En tout cas bravo à toutes les familles d'accueil et aux formateurs de ces chiens. Vous n'imaginez pas à quel point cette belle chaîne de solidarité et ce travail est important pour les personnes qui en ont besoin.
Et puis là, depuis une année, comme je suis bien à l'aise avec les grands chiens, mon souhait d'adopter un Tervueren est revenue. J'apprécie énormément cette race-ci. Je me suis bien entendu renseignée auprès de mon prof. d'éducation canine (maître chien de BA & BB) pour savoir, si malgré mon problème physique, c'était faisable. Pour lui, il n'y a pas de soucis, du moment que je le prends chiot, tout est affaire d'éducation. Donc voilà, si tout va bien, d'ici l'année prochaine, je devrai avoir une petite femelle Tervueren, et l'éduquer pour en faire un chien d'assistance.
Mais comme je ne souhaite pas faire d'erreur, je souhaite connaître le caractère de cette race, de son aptitude au travail, en tant que chien de travail (plus dans le sanitaire). C'est la raison pour laquelle je me suis inscrite sur ce forum.